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Marah : le retour du lion blanc

Une nuit, dans la région du Timbavati, en Afrique du Sud. Un groupe de touristes sillone la savane dans l'espoir d'apercevoir des lions blancs, dont on dit qu'ils sont réapparus dans la région. Quand soudain une troupe de 24 lions surgit et les encercle. Ils paniquent. Les lions le sentent. Bientôt, une femme fait son apparition, et marche sans crainte au milieu des fauves. Cette femme, c'est Maria Kosa, une guérisseuse de la tribu des Shangaans, celle qu'on surnommait la reine des lions du Timbavati. Parmi les touristes, Linda Tucker. Cette expérience va bouleverser sa vie. Elle a tout quitté et a vécu durant 10 ans parmi la tribu Shangaan et apprendre à les connaître. C'est là qu'elle découvrira les lions blancs, animaux sacrés, esprits des chefs défunt réincarnés, dans les croyances locales. C'est là que débutera son combat pour les sauver.

Les lioncs blancs sont rares. Il en existe moins de 500 dans le monde. Ils apaprtiennent à la sous-espèce du lion du transvaal, dont ils sont une variante leucique. Ils ont originaire de la région du Timbavati et du parc Kruger. Ils sont rares, mais ne bénéficient d'aucun statut permettant de les protéger. Parfois, on aperçoit un lion blanc dans la savane du Timbavati. On ne le revoit jamais. Tué ou capturé. La plupart des lions blancs vivent aujourd'hui dans des fermes d'élevage en Afrique du Sud. D'élevage pour la chasse. Certaines eprsonnes sont prêtes à payer cher pour abattre un lion blanc. Une fois adulte, le malheureux félin est enfermé dans un petit enclos et tué à bout portant. Il n'avait aucune chance.

C'est dans une de ces fermes que le 25 décembre 2000, jour de Noël, est née une petite lionne blanche. Les anciens de la tribu Shangaan avaient annoncé sa naissance. Elle devait revenir sur la terre de ses ancêtres, dans le Timbavati. Dès le lendemain, Linda Tucker vient lui rendre visite. Elle déposera ensuite une demande d'adoption pour la petite lionne et continuera de revenir la voir régulièrement tout au long de sa croissance. Cette lionne blanche, les Shangaan l'ont nommée Marah, ce qui signifie " la mère du dieu soleil ".

Lorsqu'elle sauve enfin la lionne de sa ferme d'élevage, 3 ans plus tard, Linda Tucker, fondatrice du Global White Lion Protection Trust ( fondé en 2002 ), place ses espoirs en Marah pour le retour des lions blancs dans le Timbavati. En elle et en ses petits. Car Linda Tucker a désormais 4 protégés, Marah ayant donné naissance à ses premiers lionceaux, 2 mâles et une femelles. Regeus, Letaba et Zhira, dont les noms signifient " le premier rayon de soleil " dans 3 langues locales, ont été appelés ainsi par les Shangaans.

Les 4 lions sont les premiers d'un programme de réintroduction des lions blancs dans la nature. En mars 2005, Marah et ses petits, âgés de 1 an, sont conduits dans un premier enclos de 3 hectares. Eux qui avaient toujours vécu dans d'étroits enclos, les voilà dans la savane. Encore nourris par les humains, ils s'habituent progressivement à leur nouvel environnement. Ils redeviennent totalement sauvages. Ensuite, en avril 2006, on décide de les relacher sur un territoire bien plus vaste, de 300 hectares. Réussiront-ils à chasser ? C'est là la plus grande question. L'instinct de prédation est-il toujours présent ? Leur pelage blanc les gênera-t-il ? Quelques jours suffisent avant qu'ils attrappent, ensemble, leur première proie. Marah et ses petits ont prouvé qu'ils étaient capables de vivre dans la nature. Surtout, contre toute attente, ils prouvent aux scientifiques du monde entier qu'il ne leur ai aps plus difficile qu'un lion de couleur normale de chasser, malgré leur pelage blanc si voyant.

Un an se déroule ainsi. Jusqu'au drame.

Avril 2007. Nous sommes à la saison des pluies. La terre est plus humide, moins compacte. Une nuit, Marah et ses jeunes partent à la chasse au phacochère. La technique consiste à creuser jusqu'à déterrer la proie. Marah creuse. Profond. Trop profond. Elle s'aventure loin dans le terrier. Soudain, il s'effondre. La lionne est enterrée vivante. Malgré tous les efforts déployés, on ne parviendra pas à la sauver. Elle avait 6 ans.

La tristesse s'abat sur Linda, l'équipe chargée de la réintroduction, et les locaux. Pour la tribu Shangaan, la perte de Marah est comme la mort d'une reine. La lionne blanche sacrée n'est plus.

Zhira, Letaba et Regeus devaient maintenant se débrouiller sans leur mère. Ils s'en sont plutôt bien sortis. 1 mois plus tard, on les a séparés, dans le but d'éviter toute consanguinité, car les 3 jeunes lions blancs étaient parvenus à l'âge adulte.

Letaba et Regeus vivent désormais avec deux lionnes fauves originaires d'une réserve de la région. Elles permettront d'insérer des gênes de lions sauvages dans le programme de réintroduction. Ainsi la lignée sera plus solide.

Un lion blanc âgé de 10 ans a été sauvé d'une ferme d'élevage où il allait être abattu. Il est devenu le compagnon de la jeune Zhira. Quelques mois plus tard, elle donnait naissance à 3 lionceaux blancs. Les premiers lions blancs qui pourront grandir libres et sauvages dans la savane du Timbavati depuis des décennies.

Marah nous a laissé un héritage immense. Son long chemin vers la liberté s'est brusquement arrêté à sa fin tragique. Mais reste son souvenir. Et sa lignée. Peut être l'avenir verra-t-il le retour définitif des lions blancs du Timbavati. Espérons le.

principale source : " Le retour du lion blanc ", magnifique documentaire, sorti en 2008, qui nous raconte l'histoire de Marah et des lions blancs du Timbavati

 

Commentaires

  • CRETELLO

    1 CRETELLO Le 28/11/2011

    c'est une histoire magnifique, courage et tous mes voeux pour que réussisse cette réintroduction et bravo déjà pour ce qui a été fait avec une pensée particulière pour Marah qui gambade désormais dans la prairie au dessus de nous...
  • castejon

    2 castejon Le 08/08/2012

    merveilleux je suis terriblement touchee et plus encore de ce que j ai vu sur l histoire de Marah je ne savais pas que les lions blancs avaient un sort aussi tragique celui de servir le plaisir de chasse toujour pour l argent une honte et la honte de ces hommes . MERCI A VOUS POUR CE QUE VOUS FAITES TOUTES MES PENSEES VONT VERS VOUS CATHERINE

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