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Panthère

Hors Wikimedia commons, Photos par votre webmastrice et un de ses 2 co-administrateurs Nicolas Clément. Tous droits réservés
 

La panthère

Panthère du Sri Lanka, Doué la Fontaine - Tous droits réservés

 

Classification


Les premiers félins semblables à des panthères sont apparus en Asie du Sud et en Afrique de l'Est il y a 2 à 3,5 millions d'années. C'est vers cette époque que la panthère a divergé de son plus proche parent actuel, le lion. Selon les plus anciens témoignages fossiles, la panthère moderne serait apparue en Afrique il y a environ 825 000 à 470 000 ans avant de gagner l'Asie il y a près de 300 000 à 170 000 ans. L'aire de répartition de l'espèce a même un temps recouvert une partie de l'Europe. La panthère occupe un vaste territoire. Aussi ne faut-il pas s'étonner que l'espèce se soit adaptée dans chaque région pour former des sous-espèces parfois très différentes. On en recense de 8 jusqu'à 27 selon les classifications. Aujourd'hui, c'est plus généralement 9 à 12. Celle que je vous présenterais recense 12 sous-espèces de panthère :
- panthère d'Afrique ( Panthera pardus pardus ) : Afrique subsharienne
- panthère de Zanzibar ( Panthera pardus adersi ) : île de Zanzibar, en Tanzanie ( probablement éteinte )
- panthère d'Afrique du Nord ( Panthera pardus panthera ) : Maroc
- panthère d'Anatolie ( Panthera pardus tulliana ) : Ouest de la Turquie ( probablement éteinte )
- panthère d'Arabie ( Panthera pardus nimr ) : péninsule arabique
- panthère de Perse ( Panthera pardus saxicolor ) : Caucase, Turkménistan, Nord de l'Iran
- panthère indienne ( Panthera pardus fusca ) : sous-continent indien
- panthère de Java ( Panthera pardus melas ) : île de Java, en Indonésie
- panthère d'Indochine ( Panthera pardus delacouri ) : Asie du Sud-Est
- panthère du Sri Lanka ( Panthera pardus kotiya ) : Sri Lanka
- panthère de Chine du Nord ( Panthera pardus japonensis ) : Nord de la Chine
- panthère de l'Amour ( Panthera pardus orientalis ) : extrême Est de la Sibérie

Panthère de Chine, Ménagerie du Jardin des Plantes - Tous droits réservés

 

Détail des sous-espèces

 

La panthère d'Afrique ( Panthera pardus pardus ) est de loin la plus répandue, non seulement par son aire de répartition particulièrement large ( la majeure partie de l'Afrique subsaharienne ) mais aussi par ses effectifs, estimés à environ 50 000 individus. Malgré tout des grands félins africains la panthère, pourtant la plus présente, est celle qu'on voit le moins. Elle doit son succès à sa discrétion et à son adaptabilité. Elle occupe aussi bien les zones arides que les savanes ou la forêt tropicale. Toutefois elle se raréfie de plus en plus en dehors des zones protégées. C'est une des plus grandes sous-espèces.

Panthère africaine, Olmen - Tous droits réservés

La panthère d'Arabie ( Panthera pardus nimr ) est la plus petite des panthères et une des plus rares. Autrefois bien répandue dans toute la péninsule arabique, la panthère d'Arabie a vu ses effectifs décliner de façon dramatique. Chasse, disparition de son habitat . . . en 2006, on en comptait moins de 200. Cette sous-espèce se distingue d'abord par sa petite taille. On a déjà vu des individus de moins de 20kg, et la panthère d'Arabie ne dépasse généralement pas les 30kg. Elle possède un pelage très pâle, caractéristique d'animaux qui comme elle vivent dans un milieu désertique.

"נמר" by עמוס חכמון - Own work. Licensed under CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons - https://commons.wikimedia.org/wiki/File:%D7%A0%D7%9E%D7%A8.JPG#/media/File:%D7%A0%D7%9E%D7%A8.JPG

L'exemple de la panthère d'Afrique du Nord ( Panthera pardus panthera - non toujours reconnue comme sous-espèce à part ) est un exemple typique d'animal sur le seuil de l'extinction par la faute de l'homme. Chasse, destruction de l'habitat . . . c'est toujours la même rengaine. Et pourtant, on continue. Des 3 grands prédateurs des montagnes de l'Atlas ne subsiste plus aujourd'hui que la panthère d'Afrique du Nord. L'ours de l'Atlas s'est éteint. Le lion de l'Atlas est éteint à l'état sauvage depuis déjà des décennies. On a cru la panthère d'Afrique du Nord également éteinte. Dexter, dernière représentante pure souche de la sous-espèce en captivité, est décédée en 1999 l'âge vénérable de 28 ans. Sa fille hybride, Levra, meurt quant à elle le 24 décembre 2007 à 17 ans. Avec elles disparues, on pensait la sous-espèce éteinte . . . mais la panthère est tenace. En 2010 une population relique a été retrouvée dans les montagnes du Maroc. Toutefois, on estime pas à plus de 30 le nombre de félins survivants. Un manque cruel de diversité génétique qui conduit plus près encore de l'extinction la panthère d'Afrique du Nord . . .

« Mosaik mit Leopard » par Sonja Pieper — Flickr: Mosaik mit Leopard. Sous licence CC BY-SA 2.0 via Wikimedia Commons - https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Mosaik_mit_Leopard.jpg#/media/File:Mosaik_mit_Leopard.jpg

 

La panthère de Zanzibar ( Panthera pardus adersi ) peut malheureusement aujourd'hui compter au nombre des félins éteints par la faute de l'homme . . . Cette panthère était plus petite que celle du continent africain. Isolée sur son île, au large de la Tanzanie, depuis au moins 10 000 ans, la panthère de Zanzibar avait continué à évoluer à part. Sa taille a diminué, son pelage s'est modifié, avec des ocelles plus morcelées que celles des autres panthères africaines. Aucun programme de recherche n'a jamais été mené sur cette sous-espèce insulaire de panthère, et il ne nous reste plus aujourd'hui d'elle que 6 spécimens, dont une peau au Museum d'Histoire Naturelle de Londres et un animal naturalisé, mais relativement mal conservé, au Musée de Zanzibar ( photo ). Aucun cas vérifié d'observation d'une panthère n'a eu lieu à Zanzibar depuis le début des années 1980. Diabolisée là-bas comme le fut le loup chez nous, la panthère de Zanzibar a été victime de véritables campagnes d'extermination depuis les années 1960. Le gouvernement de l'île déclare que des spécimens ont été abattus par les chasseurs jusque dans le milieu des années 1990. Date présumée de l'extinction de la sous-espèce. Car dans ces mêmes années, un programme de protection de la panthère de Zanzibar a été lancé. Les chercheurs ont abandonné en 1997. Ils ont beau fouiller l'île, nulles traces de panthères . . .

"Zanzibar Leopard 2" by Peter Maas - Own work. Licensed under CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons - https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Zanzibar_Leopard_2.JPG#/media/File:Zanzibar_Leopard_2.JPG

La panthère d'Anatolie ( Panthera pardus tulliana ), encore une autre sous-espèce probablement éteinte . . . et encore une fois par la faute de l'homme . . . On a peut-être retrouvé des traces de possibles félins survivants jusqu'en 2002, mais les scientifiques les plus optimistes n'estimaient alors pas la population de panthères en Turquie à plus de 13 à 15 individus. La dernière observation officielle d'une panthère d'Anatolie date de 1974, lorsqu'un spécimen a été abattu après avoir attaqué une femme, dans le centre de la Turquie. Les traces de panthères aujourd'hui se trouvent plutôt à l'Est du pays. Mais comme pour le mâle photographié en Géorgie en 2003, il s'avère que ce ne sont pas des panthères d'Anatolie mais des panthères de Perse. Une autre observation a eu lieu en Géorgie en 2004. Plus au Sud, la panthère d'Anatolie a aussi disparu. On a signalé des panthères en Israël jusque dans les années 1980, mais sans doute des panthères d'Arabie, pas d'Anatolie. En Syrie, la dernière connue a été tuée en 1963. La principale cause du déclin de la panthère d'Anatolie est la chasse aux trophées. L'homme convoitait la belle fourrure de la panthère d'Anatolie et a mené le félin à l'extinction . . .

La panthère de Perse ( Panthera pardus saxicolor - synonyme : Panthera pardus ciscaucasica ) est la plus grande des sous-espèces de panthère. La panthère africaine peut l'égaler en taille, certes, mais la taille moyenne des panthères de Perse est plus importante. La longueur moyenne des panthères iraniennes étudiées était de 2 mètres 59, et un jeune mâle pesait 64kg. C'est le triple de certaines panthères d'Arabie, la plus petite des sous-espèces de panthère. La panthère de Perse, comme les autres félins de milieux arides, possède un pelage très pâle. Menacée par le braconnage et la destruction de son habitat, c'est un animal rare en dehors des aires protégées. La panthère de Perse se rencontre principalement en Iran, Afghanistan et Turkménistan. Les 6 autres pays où elle vit ne comptent chacun au mieux qu'une douzaine d'individus.

Panthère de Perse, Refuge de l'Arche - Tous droits réservés

La panthère indienne ( Panthera pardus fusca ) est une sous-espèce de taille moyenne. On la trouve dans tous les milieux forestiers du sous-continent indien, excepté la mangrove des Sundurbans, entre Inde et Bangladesh. Félin très adaptable, il arrive même qu’on rencontre la panthère indienne aux abords des villes. Cette panthère est peut être celle qui est confronté à la plus grande variété d’autres prédateurs de taille importante : le loup indien, le chien sauvage d’Asie, la hyène rayée, 2 espèces d’ours . . . Mais aussi pas moins de 4 autres grands félins : le lion d’Asie, le tigre du Bengale, la panthère des neiges et la panthère nébuleuse. Tous peuvent tuer de jeunes panthères, et lions et tigres peuvent même s’attaquer à des adultes. Mais la plus grande menace pour la panthère indienne reste l’homme : braconnage, déforestation, comme trop souvent. Le braconnage est peut être le péril le plus important. Rien qu’en Inde, on estime que plus de 3000 panthères ont été tuées par des braconniers depuis 1994. Ce sont 7 peaux de panthères qui sont saisies pour une peau de tigre. Et l’ampleur du carnage ne fait qu’augmenter, car avec la raréfaction du tigre, les braconniers se rabattent sur les panthères. La panthère indienne se fait très rare en dehors des aires protégées.

"Nagarhole Kabini Karnataka India, Leopard September 2013" by Srikaanth Sekar - Flickr: Leopard. Licensed under CC BY-SA 2.0 via Wikimedia Commons - https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Nagarhole_Kabini_Karnataka_India,_Leopard_September_2013.jpg#/media/File:Nagarhole_Kabini_Karnataka_India,_Leopard_September_2013.jpg

La panthère de Java ( Panthera pardus melas ) vit isolée sur l’île indonésienne de Java. Elle possède comme particularité que près de la moitié des spécimens de cette sous-espèce sont mélaniques et arborent une fourrure noire, d’où le nom savant de la sous-espèce, « melas », qui signifie « noir » en grec ancien. La panthère de Java survit difficilement sur ce même territoire où le tigre de Java s’est éteint dans les années 1980, et la panthère est sur le déclin pour les mêmes raisons que le tigre. Java a perdu près de 90% de ses forêts. Bientôt, les panthères n’auront plus où vivre, et leurs proies disparaissent en même temps que les arbres. L’augmentation de la population n’arrange rien : les conflits entre humains et félins sont nombreux, et le braconnage persiste. Il reste aujourd’hui moins de 250 panthères à Java.

"Zoo015" by Jean-Luc 2005 at the German language Wikipedia. Licensed under CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons - https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Zoo015.jpg#/media/File:Zoo015.jpg

La panthère d’Indochine ( Panthera pardus delacouri ) a durant les dernières décennies frôlé l’extinction dans certaines régions, en particulier en Birmanie ( Myanmar ). La sous-espèce est assez largement répandue en Asie du Sud Est mais se fait rare en raison de la disparition de son habitat principal, la forêt tropicale, ainsi que du braconnage des panthères elles-mêmes et de leurs proies. On ignore combien il reste de panthères d’Indochine, mais la population est en déclin. Le mélanisme est très répandu chez la panthère d’Indochine. Si les spécimens tachetés sont plus nombreux au Nord, au Sud de l’aire de répartition de la sous-espèce la forme noire devient dominante. Dans certaines régions de Malaisie on a même recensé uniquement des panthères mélaniques.

"Indochinese leopard" by Tomáš Najer - BioLib. Licensed under CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons - https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Indochinese_leopard.jpg#/media/File:Indochinese_leopard.jpg

La panthère du Sri Lanka ( Panthera pardus kotiya ) est endémique du Sri Lanka, grande île située au Sud-Est de l’Inde. Alors que les autres panthères insulaires ( panthère de Java, panthère de Zanzibar ) sont en général sensiblement plus petites que les sous-espèces continentales, la panthère du Sri Lanka est une des plus grandes. Elle n’est dépassée en taille que par la panthère de Perse et la panthère africaine. On a déjà recensé un mâle de 77kg et des individus, femelles comme mâles, dépassant les 2 mètres 50 de long. La panthère du Sri Lanka habite tous les milieux forestiers de son île, et s’adapte même à la vie à proximité des zones peuplées par les humains. C’est dans certains parcs nationaux sri lankais qu’on rencontre les plus fortes densités de panthères au monde, et en particulier les parcs nationaux de Yala et Wilpattu. Les félins y sont plus faciles à observer qu’ailleurs et actifs même de jour, car ils ne sont pas ici en concurrence avec d’autres grands prédateurs. Comme toutes les autres panthères, la panthère du Sri Lanka est menacée par la disparition de son habitat et le braconnage.

Panthère du Sri Lanka, Doué la Fontaine - Tous droits réservés

La panthère de Chine du Nord ( Panthera pardus japonensis ), ou plus souvent panthère de Chine, est une des sous-espèces de panthère les plus mal connues. Il n'en resterait pas plus de 2000 dans les forêts du Nord de la Chine où elle vit. Elle n'est observée que rarement. On la connaît surtout grâce aux spécimens vivant en captivité. Avec l'autre sous-espèce de milieu froid, la panthère de l'Amour, elle partage un pelage très épais et la particularité d'avoir très souvent les yeux clairs.

Panthère de Chine, Ménagerie du Jardin des Plantes - Tous droits réservés

La panthère de l’Amour ( Panthera pardus orientalis ) est la plus rare de toutes. De taille moyenne, cette panthère peuple les forêts froides de l’extrême Est de la Sibérie. Elle partage son domaine avec un autre grand félin, le tigre de Sibérie, mais est encore plus rare que lui. Sa fourrure, plus épaisse et plus chaude que celle des autres panthères, en fait une cible de choix pour les braconniers. Outre sa fourrure pâle épaisse, aux grandes taches, la panthère de l’Amour possède aussi des yeux clairs, souvent bleus, sinon verts à or. Elle possède des pattes proportionnellement plus longues que celles des autres panthères, aux pieds larges, afin de mieux se déplacer dans la neige profonde. Il ne reste que peu de panthères de l’Amour dans la nature. La diversité génétique de cette petite population est très faible et la consanguinité menace, d’autant plus que parmi ces félins on ne comptait en 2007 plus que 7 femelles. Le braconnage est la principale menace qui pèse aujourd’hui sur ces survivantes. Depuis 2002, les braconniers ont tué 9 panthères de l’Amour en Russie, et au moins 2 en Chine. Une perte énorme pour des effectifs si faibles. Mais heureusement, grâce aux efforts de la Russie, la population, de 30 à 35 individus seulement dans la nature en 2007, est remontée à 80 en 2015 ! 

Panthère de l'Amour, Parc des Félins - Tous droits réservés

 

Pelages atypiques de la panthère

 

Le noir est probablement le pelage atypique le plus connu chez la panthère. Cette fourrure sombre a pour origine une mutation récessive, le mélanisme. La mutation provoque un excès de mélanine, pigment sombre qui rend peau et poils noirs. La fourrure a des reflets bruns et les taches restent visibles en pleine lumière. Une portée peut compter à la fois des petits noirs et tachetés si les parents sont tachetés, ou l'un noir et l'autre tacheté. 2 panthères noires n'auront en revanche que des petits noirs. Pour avoir des petits noirs, une panthère tacheté doit aussi être porteuse de la mutation afin de la transmettre : elle possède 1 copie du gène, et une panthère noire 2.

Panthère noire, la Boissière du Doré - Tous droits réservés

Le mélanisme est une mutation qu'on retrouve chez plus sieurs sous-espèces de panthère. On la connaît en particulier chez les panthères du Sud de l'Asie, car une fourrure sombre les avantage en milieu forestier : panthère indienne, mais aussi et surtout panthère d'Indochine et panthère de Java, 2 sous-espèces où la forme noire est même dominante dans certaines régions. Le noir est en revanche une couleur rare chez la panthère du Sri Lanka, et on ne connaît qu'une panthère de l'Amour mélanique. En Afrique, on ne trouve de spécimens noirs de panthère que dans la vallée du Rift, à l'Est du continent.

Panthère noire, la Boissière du Doré - Tous droits réservés

On connaît beaucoup moins la panthère blanche que la panthère noire . . . On connaît 3 variétés de panthères blanches. L'une présente un pelage crème, tacheté de brun clair, et des yeux bleus. Il n'a pas été tranché de quelle mutation il s'agissait : leucistisme, erythristisme dilué ou chinchilla ? Certains experts penchent pour le chinchilla. Ces panthères viennent surtout d'Inde, mais une panthère de Perse de cette couleur a également vécu au zoo de Londres au début du XXème siècle, et un mâle a récemment été photographié en Afrique du Sud ( photo du haut ). On a également recensé des cas de panthères blanches aux taches gris pâle et aux yeux de couleur normale, vert à or, peut être leucistiques. Une femelle née en Afrique du Sud a été recensée dans un zoo japonais en 1999. Une autre femelle, seule panthère blanche née en captivité, a elle vécu au Etats-Unis. L'albinisme ( photos du bas ) existe également chez la panthère. Leur pelage est blanc, avec des taches très pâles seulement visibles sous une certaine lumière, et leurs yeux sont roses. 11 cas ont été recensés en Inde entre 1905 et 1965. Une panthère albinos capturée dans la nature au Mozambique a vécu au zoo de Central Park entre 1935 et 1960. Nommé Jinx, c'était un mâle au pelage blanc, très pâlement tacheté de gris, sa peau et ses yeux étant roses.

Panthère de Perse aux taches de jaguar - "P.p.saxicolor-Wilhelma1" by Altaipanther - Own work. Licensed under Public Domain via Wikimedia Commons - https://commons.wikimedia.org/wiki/File:P.p.saxicolor-Wilhelma1.jpg#/media/File:P.p.saxicolor-Wilhelma1.jpg

La panthère est un des félins présentant les colorations du pelage les plus diverses, tant en variations régionales qu'en pelages atypiques. Les mutations existantes chez la panthère sont nombreuses. On trouve des panthères noires, blanches . . . mais aussi beaucoup d'autres. Parmi les plus courantes se trouvent 3 mutations faciles à confondre, l'abundisme ( taches élargies ), le négrismes ( taches qui se fondent ) et le pseudo-mélanisme ( combinaison des 2 mutations précédentes ). On trouve ainsi des panthères dont la partie noire élargie des ocelles donne des taches pleines, des panthères à taches de jaguar ou dont le pelage marbré ressemble à celui du guépard royal. Pour la panthère pseudo-mélanique, on a recensé 2 variantes : quasiment noire, avec encore des traces de fauve sur les pattes, le ventre et la tête, et le même motif mais brun avec traces de crème, marqué de quelques petites taches plus foncées. On trouve aussi des panthères érythristiques, présentant un excès de pigment rouge. Dans la variante tachetée, l'animal est alors fauve marqué de taches brun-orange. Combiné avec le mélanisme, cela donne une panthère à la fourrure brun-rougeâtre, aux taches brunes un peu plus foncées. Autre, variante, la " cobweb panther ". Il s'agit d'une femelle panthère noire ayant vécu au zoo de Glsgow ( Ecosse ) dans les années 1980. Elle possédait des poils blancs au milieu des noirs, et les zones blanches s'étendaient au fil du temps. Il s'agissait probablement d'une maladie, la leucodermie, qui entraîne une dépigmentation progressive, d'où le blanc qui s'étendait.

Peau de panthère indienne pseudo-mélanique - "Pocockindianleopardkanara" by Reginald Pocock (4 March 1863 - 9 August 1947) - Fauna of British India: Mammals Vol. I. Licensed under Public Domain via Wikimedia Commons - https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Pocockindianleopardkanara.png#/media/File:Pocockindianleopardkanara.png

Hybrides de panthère

 

Le léopon est un hybride issu d'un lionne et d'un mâle panthère. Les premiers cas de léopons sont reportés en Inde en 1910. Un zoo allemand tenta également l'expérience, mais les jeunes hybrides moururent avant d'atteindre l'âge adulte. Le cas le plus célèbre reste celui des léopons japonais. En 1954, le Koshien Hanshin Park projette l'élevage de ces hybrides. A partir de 1955, un jeune léopard, Kaneo, né en janvier, et une jeune lionne, Sonoko, née en mars, sont élevés ensemble. La première portée, de 2 petits, un mâle et une femelle, naît en 1959, et 3 autres léopons, un mâle et 2 femelles, naissent en 1962. Le dernier meurt en 1985. Les 5 léopons et leurs parents furent naturalisés après leur mort. Les léopons avaient une apparence intermédiaire entre celles de leurs parents, avec la tête et le corps massif du lion, les pattes trapues et les taches de la panthère. Ils grimpaient comme des panthères et aimaient l'eau. Les mâles présentaient une courte crinière. Mâles comme femelles se sont avérés stériles.
Le croisement inverse, celui d'un lion avec une femelle panthère, appelé lipard, ou liard, existe aussi mais est plus rare. On ne connaît en effet que 2 cas de naissance de lipards. En effet, en raison de la différence de taille entre un lion et une panthère, ce genre d'accouplement est difficile. Un lipard est né au zoo de Vienne, en Autriche, en 1951. L'autre cas date de 1982 et s'est produit au zoo de Rome, en Italie. Plusieurs grands félins ( un lion, une panthère et un tigre ), furent élevés ensemble. Les parents du jeune lipard sont Puff, un lion de 250kg, et Miccia, une panthère de seulement 38kg. Le petit, une femelle, fut séparé de sa mère après que celle-ci lui eu coupé la queue, puis nourrie au biberon. Après que d'autres accouplements furent observés, on sépara ses parents. Adulte, la femelle lipard était plus grande qu'une panthère, d'apparence plus proche de celle du lion, mais tachetée de brun.
Dans le cas du léopon, et davantage encore dans celui du lipard, la principale difficulté dans l'obtention de tels hybrides résulte en la différence fondamentale qui existe entre lion et panthère. Ce sont des animaux présentant une grande différence de taille, et ennemis naturels de surcroit. Cela explique la rareté de ces hybrides.

Très rares sont les hybrides des panthère et de tigre. Pourtant, l'expérience a été tentée à plus d'une reprise. Les tigards, croisement d'un tigre mâle avec une panthère femelle, étaient tous prématurés et morts-nés. Leur pelage présentait un mélange de taches, d'ocelles et de rayures. Le croisement inverse, celui d'une tigresse avec une panthère mâle, si le succès en reste très rare est en revanche possible. On le nomme pantig et 2 cas sont recensés. En 1977, un jeune pantig mâle est né d'une panthère noire mâle et d'une tigresse au zoo de Southam, en Angleterre. Son pelage était du même jaune fauve que celui des panthères, marqué de noir. Les rayures dominaient sur les taches. Adulte, il fut vendu à un zoo américain. Un autre cas de pantig, mâle lui aussi, avait été reporté en 1966.

Le pumapard est hybride de puma et de panthère. Il existe des cas où le père est un puma et la mère une panthère, ou l'inverse. Les 2 premiers sont recensés dans un cirque à Chicago en 1896, et sont nés d'une femelle puma et d'un mâle panthère. D'autres pumapards ont existé à Hambourg, Berlin, et Stelingen ( 3 villes allemandes ). Le cas le plus récent date de 1966. Quels que soient leurs parents, tous les pumapards se ressemblent. La couleur de leur pelage est d'un fauve proche du puma, mais pâlement tacheté de rosettes semblables à celles d'une panthère. Il mêle les traits de ses 2 parents, avec par exemple la longue queue épaisse du puma et les pattes trapues de la panthère. Le pumapard est par ailleurs un hybride souffrant d'une forme de nanisme. Alors que puma et panthère sont d'une taille semblable, le pumapard n'atteint à l'âge adulte que la moitié de cette taille.

"Pumapard-face" by Messybeast at English Wikipedia. Licensed under CC BY 2.5 via Wikimedia Commons - https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Pumapard-face.jpg#/media/File:Pumapard-face.jpg

On appelle jagulep un hybride issu du croisement d'un jaguar mâle avec une panthère femelle. Les premiers cas sont reportés à la fin du 19ème siècle. Parmi ces hybrides figurait une femelle, née en Espagne, au pelage très foncé, d'un gris tirant sur le noir, tachetée de noir, dont le père était un jaguar noir. Un cas d'un jagupard mâle mélanique est également reporté. D'autres naissances ont été reportées en 1966, 1968 et 1970. Ces hybrides grandissent plus vite que de jeunes panthères et, à l'âge adulte, présente une taille et une apparence intermédiaire entre celle du jaguar et celle de la panthère. Les jagupards femelle sont fertiles et les mâles stériles.
Le croisement inverse, celui d'une panthère mâle avec un jaguar femelle, est nommé lepjag. Un des premiers cas recensés date de 1968, lorsque 2 lepjags sont nés au zoo autrichien de Salzburg. Bien que ces hybrides fussent populaires auprès des visiteurs, le zoo fut très critiqué. Un lepjag mâle nommé Bango a vécu au Shy Wolf Sanctuary de Naples, en Floride, jusqu'à sa mort à l'âge de 16 ans. 3 lepjags, 2 tachetés ( Ali et Chico ) et un mélanique ( Sabaka ) firent partie du spectacle des magiciens américains Sigfried et Roy dans les années 1990. Le dernier cas reporté est la naissance d'un lepjag en 2010 au Mexique. L'apparence du Lepjag est similaire à celle du jagulep. Les femelles sont fertiles et les mâles stériles.

Le lijagulep est le résultat du croisement entre lion mâle et une femelle lepjag ou jagulep ( qui sont 2 hybrides de jaguar et de panthère ). Un spécimen, né en 1906 au Lincoln Park zoo de Chicago, fut montré au public en 1908 à Londres. D'abord présenté comme le " lion tacheté du Congo ", supposé hybride naturel de lion et de panthère, il fut ensuite révélé qu'il s'agissait en fait d'un lijagulep. L'animal naturalisé présenté comme un jaglion au musée de Tring en Angleterre ( photo ) est en fait probablement ce lijagulep.

"Jaglion" by Sarah Hartwell (Messybeast) - Own work. Licensed under CC BY 2.5 via Wikimedia Commons - https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Jaglion.jpg#/media/File:Jaglion.jpg

 

Cycle de vie


La femelle panthère met bas après une gestation de 90 à 105 jours. Les petits peuvent naître à tout moment de l’année dans les régions chaudes qui composent la majeure partie de l’aire de répartition de l’espèce. Chez la panthère de l’Amour et la panthère de Chine du Nord, qui habitent des milieux plus froids, les naissances ont lieu au printemps, en mars ou avril. Les jeunes ont une fourrure plus épaisse que les adultes, avec des taches plus floues. Les motifs du pelage deviendront plus nets au cours de la croissance. Une portée compte de 1 à 6 petits, mais généralement 2 ou 3. Nés aveugles, les jeunes ouvrent les yeux vers une semaine.

Bébé panthère noire de 2 mois, la Boissière du Doré - Tous droits réservés

A 3 mois, ils commencent à suivre leur mère lorsqu’elle part en chasse. Vers un an, ils commencent à attraper de petites proies. Les jeunes panthères quitteront leur mère entre 18 et 24 mois. Ils atteignent leur maturité sexuelle entre 2 et 3 ans. Une femelle aura en moyenne une portée tous les 2 à 3 ans. Une panthère peut espérer vivre de 12 à 17 ans dans la nature, mais jusqu’à 23 ans en captivité, parfois plus. Ainsi, lors de son décès en 1999, Dexter, une des dernières panthères d’Afrique du Nord, avait 28 ans !

Bébé panthère africaine, Olmen - Tous droits réservés

 

Le sens de la famille

Jusqu'à récemment, on pensait que la panthère était un félin solitaire et même un des plus asociaux. Et pourtant ! Force est de constater que la panthère a un sens de la famille probablement aussi développé que celui du tigre, qui est observé à l'état sauvage depuis les années 1990. Les panthères vivent en solitaire pendant la majeure partie de leur vie, mais ne sont pas asociales pour autant. Comme tous les félins, elles communiquent à distance par les sons et les odeurs, et plusieurs individus, généralement apparentés, peuvent partager une partie de leur territoire sans conflits. Les mâles ne sont pas des tueurs de petits en puissance. Ils veillent sur les portées qu'ils ont engendré en protégeant le territoire sur lequel ceux-ci grandissent. On a aussi observé certains mâles continuer de fréquenter des femelles après la naissance de leurs petits et partager leurs proies avec leurs familles. Plus encore, le suivi des panthères du Masai Mara sur plusieurs décennies a permis d'observer que les femelles apparentées peuvent continuer de se rencontrer une fois adultes : soeurs, mères et filles, même grand-mères et petites-filles ! En captivité, lorsque la compétition alimentaire disparaît, il est même possible d'observer des comportements proches de ceux d'une troupe de lions vis à vis des petits, avec des femelles qui se partagent l'éducation des jeunes, et des mâles très doux et protecteurs.

Mâle panthère noire et bébé de 3 mois, la Boissière du Doré - Tous droits réservés

 

Le plus versatile des félins


La panthère est une chasseresse très éclectique. Elle mange ce qui lui tombe sur les griffes. Plutôt que de se demander quelles sont ses proies, il faudrait d'abord se demander quels animaux elle ne chasse pas. Les trop grands animaux lui sont inaccessibles. Les plus grosses proies au menu de la panthère sont le zèbre et le gnou, mais si elle est capable de les terrasser, ils sont souvent trop lourds pour être hissés dans un arbre, aussi la panthère leur préfère des animaux de taille plus modeste. Les ongulés de taille moyenne ( antilopes, jeunes gnous ou zèbres, jeunes girafes, phacochères et sangliers, okapis, cerfs axis, jeunes cerfs sambars et nilgauts . . . ) sont ses proies favorites, mais la panthère chasse également une grande variété de singes ( babouins, vervets, entelles, chimpanzés, jeunes gorilles . . . ), de nombreux petits mammifères ( lapins, rongeurs . . . ), de petits reptiles ( serpents, lézards ), des oiseaux et elle va même parfois pêcher. Opportuniste, la panthère profite des occasions qui se présentent à elle : en période de sécheresse, on a déjà vu une panthère attaquer un crocodile et le tuer ! La panthère est très adaptable au niveau de son alimentation.

Panthère du Sri Lanka, Doué la Fontaine - Tous droits réservés

 

Une chasseresse accomplie


La panthère est un prédateur surtout nocturne et chasse en solitaire. Au moins 92 espèces différentes sont recensées comme faisant partie de son régime alimentaire. Comme beaucoup d'autres félins, la panthère a 2 principales techniques de chasse : l'affût et l'approche. A l'affût, elle se poste à un point stratégique ( comme un point d'eau par exemple ) et attend patiemment qu'une proie passe à sa portée avant d'attaquer. A l'approche, après avoir observé les proies potentielles et choisi sa future victime, elle s'avance lentement et discrètement vers elle avant de donner l'assaut. Une fois l'animal saisi et mis à terre, la panthère le tue, généralement d'une morsure à la gorge. L'animal meurt ainsi rapidement étouffé par l'étau des puissantes mâchoires du félins. Pour de petites proies, la panthère préfèrera leur briser la nuque. Mais avoir tué sa proie ne signifie pas encore la dévorer en paix . . . car les autres carnivores rôdent. Une fois repris son souffle, la panthère va donc mettre sa proie à l'abri, le plus souvent en la montant dans un arbre. Elle est capable de hisser ainsi des animaux faisant plus du double de son poids !

Panthère du Sri Lanka, Doué la Fontaine - Tous droits réservés

 

Grâce et puissance


La panthère symbolise pour beaucoup la quintessence du félin. Elle est l'exemple même de l'animal à la fois gracieux et puissant. La panthère associe, peut encore davantage que les autres grands félins, une élégance naturelle indéniable à des capacités physiques remarquables. Pas aussi grande que le lion ou le tigre, pas aussi musclée que le jaguar, pas aussi agile que la panthère nébuleuse, la panthère possède toutefois une beauté qui fascine les hommes. Elle est aussi adaptable et rusée, et si ses exploits ne sont pas ceux des autres grands félins, ils restent impressionnants. La panthère est ainsi capable de courir à 58 km/h en vitesse de pointe, et si elle n'est pas endurante son attaque fulgurante est fatale à bien des proies. La panthère est aussi capable de bonds de 6 mètres en longueur, 3 mètres en hauteur, et grimpe avec agilité. Sa force lui permet de terrasser des proies nettement plus grandes qu'elle et ensuite de les hisser dans les arbres à plusieurs mètres de hauteur. On a ainsi vu une panthère monter le cadavre d'un girafon de 150kg ( 3 fois son propre poids ! ) à 6 mètres de hauteur ! En plus de tout cela, et malgré le fait que l'eau ne soit pas son élément de prédilection, la panthère est bonne nageuse. Impressionnante athlète, la panthère est aussi extrêmement discrète. Bien plus répandue que ses plus grands cousins, on ne la voit pourtant que rarement. La panthère entretient les mystères qui l'entourent et continue toujours de nous fasciner . . .

Panthère du Sri Lanka, Doué la Fontaine - Tous droits réservés

 

La panthère et l'homme


La panthère est moins présente dans la culture humaine que d'autres grands félins qui ont eux marqué le folklore de leur région du monde comme le lion, le tigre ou le jaguar. Elle a toutefois laissé une empreinte dans l'imaginaire de certains pays, même après qu'elle en eu disparu. La panthère est ainsi la compagne du dieu grec Dionysos, alors qu'elle n'existe plus dans ce pays depuis la préhistoire. La panthère est aussi un symbole important, qui même si moins courant que son cousin le lion n'en reste pas moins répandu dans les emblèmes. La panthère figure ainsi sur les armoiries de plusieurs pays africains, comme le Malawi ou le Gabon.

Panthère de l'Amour, les Sables d'Olonne - Tous droits réservés


Sorti du symbolisme, la panthère a aussi parfois fait partie intégrante de la vie de l'homme. On a recensé à certaines époques l'utilisation de panthères apprivoisées pour la chasse, à l'instar d'autres félins, en particulier le guépard. La panthère était considérée comme une chasseresse efficace et était appréciée mais, restant imprévisible, était moins utilisée que son cousin.

Bébé panthère de l'Amour de 3 mois, les Sables d'Olonne - Tous droits réservés


Plus tristement connus que ces félins apprivoisés étaient les panthères mangeuses d'hommes. Deux cas extrêmes sont souvent cités, et tous deux se sont déroulés en Inde. La panthère de Rudraprayag aurait tué 125 personnes et la panthère de Panar plus de 400. Le premier était un mâle vieux et malade, qui avait perdu presque toutes ses dents, et le deuxième un mâle plus jeune mais affaibli par une grave blessure sans doute infligée par un chasseur. Dans les 2 cas, et comme la quasi totalité des félins mangeurs d'hommes, s'ils se sont rabattus sur cette proie facile c'était par impossibilité de s'attaquer à autre chose. Tous deux ont été abattus par Jim Corbett, respectivement en 1925 et 1910.

Panthère du Sri Lanka, Parc des Félins - Tous droits réservés

 

Des tailles variées


La panthère est un exemple même de diversité. Au sein de la même espèce, selon le milieu ( la panthère les occupe presque tous ! ), le climat, la panthère arbore divers pelages et sa taille peut varier du simple au triple ! En règle générale, les panthères de milieux chauds ( panthère d'Arabie ) ou insulaires ( panthère de Java, panthère de Zanzibar ) sont plus petites, tandis que les panthères vivant dans un milieu plus froid ( panthère de Perse ) sont plus grandes. La panthère du Sri Lanka, vivant sur une île au milieu chaud mais parmi les plus grandes panthères, est l'exception qui confirme la règle. La taille et le poids varient beaucoup selon les sous-espèces, de la panthère d'Arabie qui pèse rarement plus de 30kg aux panthères africaine, de Perse et du Sri Lanka qui peuvent dépasser les 60kg. La plus légère panthère connue était une panthère d'Arabie femelle de seulement 18kg et la plus lourde un mâle africain de 96,5 kg ! La longueur totale de la panthère varie de 1 mètre 60 à 2 mètres 75, dont 60cm à 1 mètre 10 pour la longue queue, et ce félin mesure de 43 à 80 cm au garrot. La panthère est un des félins présentant le dimorphisme sexuel le plus marqué, les mâles pouvant être 40% plus grands que les femelles.

Panthère, Refuge de l'Arche - Tous droits réservés

 

Toujours menacée


La panthère a longtemps été menacée par la chasse excessive pour sa belle fourrure tachetée. Cette menace pèse moins aujourd'hui sur l'espèce, même si elle persiste. Le risque à l'heure actuelle provient surtout de la disparition de son habitat, du braconnage et de la chasse aux trophées. La chasse est déjà à l'origine de l'extinction quasi-certaine de 2 des 12 sous-espèces : la panthère de Zanzibar ( extermination organisée ) et la panthère d'Anatolie ( surtout chasse aux trophées ). Sur les 10 sous-espèces qui existent encore, pas moins de 4 sont en danger critique d'extinction et comptent moins de 300 individus. La panthère de l'Amour, dont presque 200 individus vivent en captivité, est ainsi presque éteinte dans la nature avec moins de 40 spécimens. Les panthères d'Afrique du Nord, moins de 30 en tout, sont elles presque à coup sûr condamnées. 3 autres sous-espèces sont classées comme en danger par l'UICN et le statut des 3 dernières est finalement incertain. Seule la panthère africaine pourrait être considérée comme se portant bien, mais même elle se fait de plus en plus rare en dehors des aires protégées.

Panthère du Sri Lanka, Doué la Fontaine - Tous droits réservés

On estimait le nombre de panthères à l'état sauvage dans le monde à près de 700 000 individus au milieu du 20ème siècle. Elles ne sont plus que 50 000 un demi siècle plus tard ! La population a été divisée par 14 ! A ce rythme, on n'aura plus de panthères ailleurs qu'en captivité d'ici à la fin du 21ème siècle. Le déclin actuel de la panthère est tel qu'on envisage de classer à nouveau l'espèce comme vulnérable. Ce n'était plus le cas depuis 1988.

Panthère de Chine, Ménagerie du Jardin des Plantes - Tous droits réservés

Commentaires

  • Cluyse

    1 Cluyse Le 06/08/2021

    Merci pour votre site et ses informations.
    Cela nous laissera un très beau souvenir de cette famille merveilleuse en diversification.
    Bien a vous.

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